Je ne sais pas si vous êtes de mon avis, mais moi, je commence à trouver ça intéressant, un ruisseau, quand ça bouge.
Et en hiver, dans mon coin de pays, les ruisseaux, ça ne bouge pas beaucoup, d'habitude.
Ce qui se passe, c'est que, lorsque l'hiver se pointe le bout du nez par ici, les grands froids mettent petit à petit le grapin sur toutes les gouttes d'eau qu'ils peuvent trouver ça et là dans la nature, et qu'ils métamorphosent ces gouttes d'eau en neige ou en glace, de telle sorte qu'il finit pas ne plus y avoir de liquide de disponible pour couler dans les ruisseaux.
Tout ce qu'il reste alors dans les ruisseaux, ce sont de petites mares d'eau complètement immobiles qui finissent par se faire happer par les grands froids, elles aussi, pour se faire transformer en mini-patinoires.
Le résultat? Des ruisseaux figés bien durs, étendus de tout leur long dans leur lit, pour un bon repos hivernal.
Et comme pour les protéger contre les trop grands froids, l'hiver s'empresse habituellement alors de les recouvrir délicatement d'un beau manteau blanc.
C'est ainsi que nos ruisseaux passent leurs mois d'hiver à se reposer bien tranquilles dans leurs lits bien confortables.
Mais arrive un temps dans l'année où les ruisseaux sont assez reposés, et qu'il faille les réveiller. Et ça, c'est le travail du printemps.
Le printemps se met donc de la partie, alors, en réchauffant résolument le beau manteau blanc jusqu'à ce qu'il se mette à fondre.
C'est ainsi que le manteau blanc cède graduellement la place à notre bonne vieille eau qui ne demande pas mieux que de redonner vie aux ruisseaux.
C'est assurément un cadeau de Dieu très attendu à chaque printemps que celui de pouvoir assister à ce grand réveil des ruisseaux, lesquels ne manquent pas habituellement ensuite de nous enchanter la majeure partie de l'année, jusqu'à l'arrivée de l'hiver suivant.
Alors, oui, merci, mon Dieu, pour le réveil printanier des ruisseaux!