Je n'avais pas vraiment eu la chance de voir des canards de près avant le jour où je me suis décidé de passer à travers le parc dans le quartier en arrière de chez moi, lors de mes marches de santé quotidiennes.
Or dans ce parc, il y a un sentier qui longe un petit ruisseau sur quelques centaines de mêtres, lequel ruisseau s'élargit à un certain endroit pour former une espèce d'étang où l'eau est plus tranquille, et où poussent de hautes herbes; c'est là que se tenaient les canards.
Quand les canards m'ont aperçu la première fois, ils se sont envolés en toute épouvante, comme si je leur avais paru vouloir les attaquer pour les manger. Ils se sont envolés, mais pas très loin, cependant, de sorte qu'ils pouvaient encore me voir.
J'ai alors fait comme si je ne les avais même pas vus, et j'ai continué ma marche sans m'arrêter pour leur montrer que je faisais juste passer par là, et qu'ils n'avaient pas à se sauver ainsi. J'ai fait comme s'ils ne m'intéressaient pas, en fait.
Le lendemain toutefois, quand j'ai passé par là, j'ai pris la précaution de m'annoncer d'assez loin d'avance, en répétant doucement tout en m'approchant: "Bonjour, les canards, comment ça va aujourd'hui?", pour éviter de les surprendre.
Et ça a marché jusqu'à un certain point car ils ne se sont pas envolés, cette fois, malgré que j'ai bien vu qu'ils étaient toujours très nerveux; alors j'ai encore continué à marcher sans m'arrêter, et en tournant à peine la tête en leur direction.
Et puis graduellement, jour après jour, en utilisant toujours les mêmes tactiques, j'ai pu finir par les calmer un peu. Ainsi, j'ai pu d'abord me tourner vers eux tout en marchant, puis j'ai pu, un peu plus tard, m'arrêter un moment pour les observer, pour en arriver finalement à pouvoir les photographier sans qu'ils ne partent en peur en entendant le déclic de la caméra.
J'aurais peut-être pu aller plus loin, mais je me suis retenu d'essayer, de peur de compromettre leur instinct sauvage, lequel instinct sauvage est essentiel à leur survie, paraît-il.
Alors, comme on peut voir, les canards peuvent être fort divertissants, mais à part ça, à quoi ça peut bien servir des canards?
Bien sûr, on peut les manger, parce que ça se mange des canards, malgré que, entre vous et moi, il faudrait je sois vraiment affamé, je vous l'avoue, pour me décider à tuer de petites bêtes aussi attachantes pour les manger...
Les canards sont donc un beau cadeau de Dieu pour nous du fait qu'ils peuvent nous divertir et nous nourrir, mais il y a beaucoup plus important encore, à mon point de vue, et c'est leur contribution à la bio-diversité et au maintien de l'équilibre dans la nature, une contribution dont nous bénéficions tous à quelque part, d'une façon ou d'une autre, en tant qu'êtres humains vivant sur cette Terre.
Alors oui, merci, mon Dieu, pour les canards!
Et puis, à part ça, tant qu'à y être, si ça vous tentait, par hasard, de voir comment ces charmants oiseaux suivent leur mère quand ils sont encore tout petits, voici votre chance d'en voir avec la petite vidéo qui suit, trouvée sur YouTube: